1 – Les origines du projet

Ce projet de désenclavement numérique est né en 2010, il venait en appui, aux actions conduites par la Ville de Malakoff déjà menées au préalable sur cette même thématique. Il s’agissait de soutenir les initiatives de la population de Ngogom, visant à lutter contre la fracture numérique en facilitant l’accès au plus grand nombre à l’outil informatique.
Le projet répondait à un besoin identifié par la communauté rurale. En effet le village de Bambey Sérère a vu sa population d’étudiants s’accroître. L’idée était de fournir un lieu de ressources à ces étudiants, qui devaient faire plus de 6 kilomètres souvent à pied pour avoir accès à un cyber espace dans la ville de Bambey. L’idée était également de posséder un centre Internet qui serait également à destination des professeurs et des autres professionnels de la communauté rurale.

2 – Descriptif et histoire

– Construction du bâtiment du cyber par l’association world vision en 2010
– Achat du matériel par le ministère des affaires étrangères,la Ville de Malakoff et l’asiam
– Installation par la directrice du service informatique de la Ville de Malakoff
Des sessions de formation ont été organisée par Malakoff en mars et décembre2012, auprès de certains acteurs clés comme des responsables locaux, ou des enseignants.
L’espace cyber a été ouvert du mois de décembre 2011 à mars 2013 et a fonctionné sans interruption. Cette temporalité d’ouverture trouve son explication à travers le fait d’ une surestimation des recettes budgétaires, un manque d’accompagnement financier dans le temps du projet, et une surestimation des capacités financières réelles du conseil rural mais aussi du manque d’encadrement du responsable : Son profil de poste comportait un volet de gestion, ainsi qu’un volet d’animation. Ce dernier a manifesté un certain nombre de lacunes dans la gestion du site. Nous avons pu constater :
– Une absence de régularité dans les paiements (le gérant pris dans un fonctionnement communautaire ne faisait pas tout le temps payer les utilisateurs).
– Une négligence dans la tenue du cahier comptable.
– Un manque d’impulsion du volet d’animation (le gérant a adopté un positionnement qui consistait à répondre uniquement aux besoins. Pour rendre cet espace cyber dynamique et attractif, le responsable avait pour mission de développer des partenariats (établissements scolaires, organisations communautaires de base, société civile). Si cette mission avait été accompagnée par le responsable cela aurait favorisé la pérennisation du projet.
– La commission de suivi, qui a pris conscience rapidement du déséquilibre budgétaire n’a pas su prendre les décisions nécessaires à la réorganisation de l’activité. L’absence de commission d’évaluation construite avec les bailleurs de fonds a accentué les difficultés. Une commission d’évaluation externe aurait peut être pu attirer l’attention sur les dangers du projet.