Situation géographique

Les régions du sénégal (source: https://www.au-senegal.com/)

Découpage administratif de la région de Diourbel (source: https://www.au-senegal.com/)

Situation administrative

Région de Diourbel (chef lieu régional) – comprenant 3 départements : Diourbel, Mbacke et Bambey.
Chef lieu départemental : Bambey – comprenant Bambey et trois chefs lieux d’arrondissement : Baba garage, Ngoye, et Lambaye soit 11 communautés rurales (470 villages)
Chef lieu d’arrondissement : Lambaye – quatre communautés rurales : Lambaye, Réfane Gawane et N’gogom
Communauté rurale de N’gogom : elle comprends 41 villages et s’étend sur une superficie de 105km2 – elle est divisée en 7 sous zones –
Le village de N’gogom : 19 villages – 4973 habitants

Population
La population de la communauté rurale de N’gogom s’élève à 32 000 habitants. Sa densité est de 213 habitants au km2.
La population est composée en majorité de sérères (55%), de wolofs (44%), de peulhs (1%).
La population est musulmane hormis une famille.
Cette population musulmane est répartie en trois confréries que sont :

  •  Les mourides (90%)
  • Les tidianes (8%)
  • Les khadres (2%)

L’histoire du peuplement nous apprend que la communauté rurale est vieille de plusieurs siècles. Les « saltiguès » furent les premiers arrivants et à ce titre ils étaient très respectés de par leur connaissance et leur sagesse. Ils étaient animistes pour la plupart.
Cette communauté est liée par une histoire lointaine. L’organisation sociale est bâtie sur l’entente, le respect mutuel et la solidarité. Les différents foyers servent de lieux de rencontres et d’échanges pour les populations au sujet des questions actuelles. La gestion des conflits est une affaire des sages.
L’agriculture emploie plus de 90% de la population, le reste étant constitué de commerçant et d’éleveurs.
Plus de 50% a moins de 15 ans.

Les Femmes
Les femmes représentent 48% de la population
La contribution des femmes au développement de la localité est considérable, plus particulièrement dans la satisfaction des besoins vitaux de la famille.
Les groupements de promotion féminine ont investis le domaine agricole avec la culture de champs collectifs. Elles s’occupent aussi de l’élevage des petits ruminants et surtout du petit commerce.
Il est à noté une insuffisance de moulin à mil et de décortiqueuse. La faible couverture de ces équipements allonge considérablement le temps de travail des femmes.
Les corvées d’eau constituent le problème majeur des femmes.
La communauté rurale compte 37 groupements de promotion féminine qui ont pour principal objectif la promotion socio-économique et l’amélioration des conditions de vie. Les activités de ces groupements sont la gestion des moulins à mil, la location de petit matériel, le petit commerce, la teinture, la construction de foyers améliorés…

Les associations sportives et culturelles
Elles regroupent tous les jeunes au sein d’unités villageoises. Elles sont au nombre de 10.
Elles ont pour objectif de créer des liens d’amitiés. Le coté sportif est beaucoup plus important que le coté culturel. La mobilisation se fait à travers les cotisations individuelles. Ces dernières étant modestes cela ne permet pas des actions à haute portée. Il est à noté en général un manque de dynamisme de ces associations.

Le conseil rural
32 conseillers qui ont à leur tête un président. (31 hommes – 1 femme)

Climat
Le climat est de type soudano-sahélien caractérisé par une saison sèche qui dure près de 9 mois, et une saison pluvieuse allant de juillet à septembre.

Végétation
La végétation est composée d’arbres, d’arbustes et d’herbes. La végétation arborée est marquée par la présence d’espèce comme le Kadd (accacia), le soump (bananite) et le baobab
La végétation est herbacée est composée de graminées et de plantes rampantes servant la plupart de temps à l’alimentation du bétail.

Les ressources en eau
La satisfaction des besoins en eau des populations est un problème récurrent. La communauté rurale compte 118 puits dont 14 non fonctionnels, 3 forages non fonctionnel et 41 bornes fontaine
Les ressources en eau sont constituées des eaux de surface et des eaux souterraines.
Les eaux de surfaces : le phénomène d’ensablement accentué par la désertification a entraîné la diminution des ressources en eaux de surface.
Les eaux souterraines sont captées par les puits et forages et sont en nombre insuffisant. Certaines zones sont confrontées à de graves manquements en eau. Le recul de la nappe phréatique favorise un tarissement rapide des puits ce qui constitue un handicap majeur pour les populations surtout pour les femmes qui perdent énormément de temps et d’énergie.
La non disponibilité de l’eau en quantité suffisante ne permet pas d’assurer l’abreuvement du bétail et la pratique des cultures maraîchères.
Sur les 41 villages seulement 16 ont accès à l’eau potable.

L’assainissement
La communauté rurale de N’Gogom ne souffre pas d’un cadre de vie malsain. L’évacuation des eaux usées se fait derrière les habitations. La présence de sols dior favorise la percolation des eaux dans la terre. Cependant ces points de déversement restent des zones de multiplication des moustiques.

Agriculture
Les principales cultures sont le mil, l’arachide, le niébé, le sorgho et la pastèque. L’arachide qui a été longtemps considérée comme une culture de rente se heurte aujourd’hui à la nouvelle tendance qui favorise les cultures vivrières.
Le matériel agricole est pour la plupart artisanal et dans un état de vétusté avancée. A cela s’ajoute l’insuffisance des moyens de traction, ce qui rend plus difficile la pratique des activités agricoles.
La disponibilité des semences fait souvent défaut et est imputable à la commercialisation des produits agricoles qui ne permet pas aux paysans de faire des stocks de semence pour l’hivernage prochain.

Énergie
Certains villages bénéficient de l’électricité. Il n’est pas rare de rencontrer des concessions qui utilisent l’énergie solaire comme moyen d’éclairage. Le bois de chauffe reste le principal combustible domestique et est utilisé dans tous les foyers.

Réseau routier
Cette zone souffre d’enclavement, le niveau de desserte est très faible. A l’intérieur de la communauté rurale il n’existe que des pistes sableuses et étroites

Tourisme
Ce secteur est à ses débuts dans la communauté rurale de Ngogom. Un centre d’artisanal crée à l’initiative d’anciens migrants s’est installé à N’deme et commence à avoir une certaine reconnaissance

L’éducation
16 écoles « françaises » – 80 classes – 80 enseignants – 3469 élèves
20 écoles « arabes » – 12 classes – 22 enseignants –
Le niveau de scolarisation est de 83.86%, il enregistre un taux supérieur à celui de l’arrondissement (58.22%).
Les manquements principaux :

  • Sécuriser l’environnement des écoles par la construction de murs de clôture
  • Construction de latrines
  •  Étendre le réseau d’adduction d’eau aux écoles
  • Construire des cantines scolaires afin d’épargner aux enfants des marches interminables
  • Favoriser l’accès aux fournitures scolaires.

Santé
La communauté rurale dispose de trois postes de santé et de six cases de santé. Malgré l’existence d’un certain nombre d’infrastructures sanitaires ces zones restent encore défavorisés. Le manque de personnel rend encore plus difficile les consultations. Le personnel opérant est composé d’infirmiers d’état dans les postes de santé de N’gogom et Ndème et d’un agent d’hygiène à Bambey sèrère.
La médecine traditionnelle demeure une pratique des populations. Elle est la plupart du temps utilisée pour juguler le manque de moyen financiers et la cherté des médicaments pharmaceutiques.